Communiqué de presse
La boulange, chez les Vilain, c’est une histoire de famille. Fils et petit-fils de boulanger, Alexandre Vilain a repris l’entreprise familiale en 2012, à seulement 18 ans, alors qu’il était encore en études. Le métier est alors en pleine mutation, et l’entreprise, qui n’a pas anticipé la vague, est en difficulté.
Alexandre, qui a une formation en gestion et management, décide de prendre la main et de développer un modèle économique différent. Pari réussi : de 2 salarié·e·s à l’époque, la Boulangerie Vilain en compte 22 aujourd’hui… dont 12 sont associé·e·s puisque depuis le mois de juillet, l’entreprise s’est transformée en Scop ! Un modèle économique démocratique qui correspond pleinement aux valeurs défendues par son jeune dirigeant.
La Scop, modèle d’avenir !
Pour Alexandre Vilain, « la Scop, c’est le modèle d’avenir ». Il développe : « Dans les métiers du commerce alimentaire, on est obligé de revoir notre façon de penser le management, la relation patron / salarié. Les salariés d’aujourd’hui ne veulent plus travailler pour un patron, mais pour un projet d’entreprise qui a du sens. On est obligé d’en tenir compte si on veut pérenniser ce secteur, dans lequel il est difficile de recruter aujourd’hui, en partie pour cette raison. » Il décide alors d’impliquer davantage ses salarié·e·s fidèles depuis la reprise, pour les accompagner dans le développement de leurs compétences, et pour leur offrir une plus grande reconnaissance. « Nous étions intéressés par les questions du partage des décisions, d’un management collectif qui permette d’être une somme d’individus complémentaires, formant une organisation unie et solide.
Quand on a découvert le modèle coopératif, on s’est dit "C’est exactement ça qu’on veut mettre en place ! ".
Depuis juillet, la Boulangerie Vilain s’est donc transformée en Sarl Scop, accompagnée dans cette transition par l’Union régionale des Scop et ses partenaires France Active, le CERFrance, le Crédit Coopératif, et la Région via son dispositif Emergence ESS coopérative.
Des travaux, l’ouverture de nouveaux magasins… et une labellisation
Mais les projets de développement d’Alexandre Vilain et son équipe ne s’arrêtent pas là. En parallèle de la transformation en Scop, ils mènent quatre autres chantiers ambitieux : des travaux de rénovations du magasin historique du Bihorel pour proposer une offre de pâtisserie-chocolaterie-glacier haut de gamme, en complément de l’offre classique existante, la création d’un laboratoire de production unique dans un quartier en zone prioritaire, l’ouverture d’un second point de vente en juillet dernier dans une galerie commerciale, et à l’horizon 2024, l’ouverture de deux autres points de vente supplémentaires pour faire monter en responsabilité les salarié·e·s. « Depuis un mois, nous sommes également labellisés Entreprise d’insertion. C’est une chose qui me tenait vraiment à cœur, car je souhaite faire du laboratoire de production un levier d’insertion pour les jeunes en difficulté, d’où le choix de sa zone d’implantation, au plus près du public ciblé. »
Contribuer à répondre aux enjeux de société
Des projets de développement ambitieux qui ne remettent pas en question l’ADN de la Boulangerie : la valorisation des savoir-faire artisanaux, le 100 % fait maison avec des produits majoritairement en circuit-court, le développement progressif du bio, et la valorisation des producteurs et artisans locaux dans les différents magasins, avec des espaces dédiés. Un vrai pari dans le contexte économique actuel, mais, selon Alexandre Vilain, « les transitions sociale et écologique sont un chantier capital et vaste mais c’est en apportant sa pierre qu’on contribue au changement. »
L’info en +
En Normandie, 99 entreprises coopératives sont adhérentes à l’Union régionale des Scop et Scic de l’Ouest, ce qui représente 2 641 emplois dans la région.