Parenbouge, c’est quoi ?
« Parenbouge est une association qui propose des solutions d’accueil de jeunes enfants en espace collectif partagé ou à domicile, adaptés aux contraintes horaires des parents. L’association est née il y a 20 ans de la mobilisation de parents qui ne trouvaient pas de réponses adaptées à leurs problématiques et aux évolutions de la société. Ne pas avoir de mode de garde adapté représente un véritable frein à l’insertion. Parenbouge, initialement créé sous le nom Parendom, a donc été le premier service de garde à domicile en horaires atypiques ou élargis sur Rennes et son agglomération. Aujourd’hui, l’association travaille avec 3 collectivités, des associations d’insertion etc., compte 86 salarié·e·s, et près de 400 familles impliquées dans sa gouvernance ! »
Comment avez-vous connu le programme Alter’Venture ?
« On n’est pas une coopérative, mais plusieurs membres de l’équipe connaissaient déjà l’Union régionale des Scop et des Scic, car l’idée d’une transformation de l’association en Scic est sous-jacente depuis 2014, année de mon arrivée à la direction de Parenbouge. Notre organisation est déjà assez proche de celle d’une Scic, nous avons différents collèges dans notre gouvernance par exemple. C’est donc par le biais de l’Urscop, avec qui je suis toujours en lien, que j’ai entendu parler d’Alter’Venture. »
Pourquoi avoir fait le choix d’être accompagnés ?
« Nous faisons face ces trois dernières années à des problématiques de développement, qui ne sont pas simples à mener dans un collectif associatif. Ça vient remuer beaucoup de choses… comme faire le deuil d’une taille critique, d’une proximité…. L’intérêt à développer n’est donc pas toujours bien perçu. Et il est indispensable que le collectif s’imprègne du projet et se l’approprie. De mon côté, j’avais suivi un an plus tôt une VAE [Validation des Acquis de l’Expériences] de directeur d’entreprise de l’ESS. J’ai d’abord pensé que le programme Alter’Venture n’était pas pour moi, que j’avais déjà été formé et que ça risquait d’être redondant. Mais ce qui m’a finalement convaincu, c’est qu’Alter’Venture s’adresse à une entité dans sa globalité, à un collectif. Or, c’est exactement ce dont Parenbouge avait besoin à ce moment-là, pour embarquer l’ensemble du collectif dans le projet de développement. Je ne veux pas être le seul à imaginer et porter notre projet stratégique, il faut qu’il appartienne à tout le monde, pour continuer même quand je ne serai plus là. »
Concrètement, comment l’accompagnement d’Alter’Venture s’est-il mis en place, et qu’y avez-vous trouvé ?
« En interne, nous avons constitué un groupe de travail d’une dizaine de personnes, avec qui je travaillais le projet entre deux sessions avec le collectif Alter’Venture. L’accompagnement a duré 8 mois en tout, mais les liens qui se sont créés entre nous ont perduré au-delà, renforcés par le contexte particulier de la crise sanitaire. Le plus intéressant sans doute, c’est de pouvoir confronter ses idées avec des entrepreneur·e·s partageant des valeurs communes, mais de cultures et de stratégies différentes. Nous nous sommes fait avancer mutuellement. Et pendant tous les mois de confinement, j’ai trouvé parmi les membres de la promo Alter’Venture une vraie solidarité. Ça rend plus serein et ça permet de rompre l’isolement, en tant que dirigeant. Cette crise a démontré notre force : nos structures, aux fonctionnements agiles et bien ancrées sur nos territoires, ont su rebondir et s’adapter plus rapidement. Le réseau Parenbouge a par exemple pu rouvrir dès le 30 mars, pour assurer un service aux parents bi-actifs soignants ! »
Qu’avez-vous déjà mis en place grâce à l’accompagnement d’Alter’Venture ?
« Alter’Venture a clairement conforté notre projet politique. Ça nous a permis d’affiner la définition de nos grandes orientations : l’accompagnement à l’essaimage, par la création directe de nouvelles structures et l’accompagnement à la création de nouvelles structures. »
Un conseil à donner aux structures qui souhaiteraient rejoindre Alter’Venture ?
« Je dirais que la force d’Alter’Venture est de permettre de clarifier par des pairs sa vision stratégique, de prendre la bonne distance pour y voir clair. Prendre le temps, c’est important, et ce programme le permet. Ca engage l’ensemble de la structure sur le long terme et c’est ce qui assure la pérennité du projet ! Et puis Alter’Venture est une formidable fabrique de l’interconnaissance. On a noué des liens qui vont perdurer, et cela, c’est très précieux ! ».